Évolution des techniques d’impression

Savez-vous que derrière la qualité de ces documents imprimés se cachent plusieurs procédés d’ impression ? Les premières techniques apparaissaient bien avant l’invention de Jean Gutenberg en 1450. L’imprimerie s’est alors développée en fonction de l’évolution des moyens d’expression. Ce n’était que vers le XVè siècle qu’elle a pris son envol, et ce, grâce au célèbre Gutenberg même. Depuis, la production de livres ne cesse d’augmenter. L’ impression de documents a doublé de qualité, mais aussi de sécurité et durée de vie.

L’écriture hiéroglyphique,  une invention égyptienne

1

La méthode hiéroglyphique marque le début des écritures de l’humanité et le développement de la première grande civilisation.

Née en Égypte, vers la fin du IVè siècle avant JC, la technique hiéroglyphe était un outil incontournable de communication et  d’administration pour le pharaon. Elle consiste à utiliser beaucoup de signes pour exprimer quelque chose. Cette technique d’écriture se lit de droite à gauche ou l’inverse, soit en fonction de l’orientation des signes. Les écritures ont été gravées sur des rouleaux de papyrus faisant office de support. C’est d’ailleurs cette plante qui a donné naissance au mot « papier ».

À part le papyrus, les Égyptiens gravaient également de la pierre de tombeaux ou de monuments pour créer des sculptures d’écriture. C’est ce qu’on appelle l’écriture hiératique.

La xylogravure ou l’écriture chinoise

2

Après la naissance de l’écriture égyptienne et sumérienne est née l’écriture chinoise, dont l’origine était l’Empereur Cang Jie selon la légende. D’après l’histoire, il a découvert les premiers signes graphiques à travers les images de la nature, les corps célestes et bien d’autres encore. Pour exprimer une idée ou une pensée, on gravait des dessins ou des traits sur le corps humain. On utilisait également des blocs de bois comme support. Pour obtenir une copie de l’image gravée sur le support en bois, on se servait d’encre et d’étoffe. Ce procédé a été remplacé par une méthode plus innovante, dont la technique du pochoir fabriquée par les Européens au XIVè siècle.

Cette technique traditionnelle est ce qu’on appelle la xylogravure.

En 1940, en Chine, se sont vu apparaître les premiers caractères mobiles en terre cuite inventés par Pi Cheng.

La typographie, une technique moderne des Européens

3

C’est l’imprimeur allemand Jean Gutenberg qui a inventé la typographie en 1450 à Mayence. Il est devenu célèbre pour son invention, dont les caractères métalliques mobiles.

Formé en orfèvrerie, Gutenberg s’inspira des techniques d’ impression utilisées par Pi Cheng pour réaliser ses œuvres. Ainsi, grâce au mélange d’antimoine, de plomb et d’étain, il a pu obtenir des caractères mobiles pouvant être utilisés à plusieurs reprises pour la création de différentes pages. C’est alors que l’industrie du livre ou la typographie a fait son apparition.

Les inventions de Gutenberg ne s’arrêtaient pas là car, inspiré par le fonctionnement des pressoirs à vin, il a donc décidé de créer la presse à imprimer. Cet outil a pour but d’accélérer la vitesse du triage. Pour preuve, il a fallu seulement 3 ans pour produire environ 180 bibles, les premiers livres imprimés.

La typographie connut son heure de gloire avant de disparaitre définitivement dans le monde de l’écriture en 1970. Il a fallu 400 ans après sa première invention que de nouveaux procédés d’ impression aient vu le jour, cette fois, avec quelques améliorations techniques importantes. Depuis, la révolution industrielle est née.

400 ans après, naissance de l’ impression moderne

4

Lors de la révolution industrielle, les connaissances en techniques d’ impression se sont développées et gagnaient en rapidité et efficacité. Vers XIXè siècle, les premières nouvelles technologies sont apparues. A commencer par la révolution mécanique, celle-ci a permis l’émergence de rotatives et nouvelles presses à imprimer. La révolution physico-chimique entre 1816 et 1838 a été marquée par les travaux de Nicéphore Niepce, un ingénieur français, ainsi que l’invention de la photographie par Jacques Daguerre.

L’année 1852, Oberthur, une imprimerie française, a ouvert ses portes et a créé pour la première fois les calendriers postaux et agendas, puis l’annuaire du téléphone, des encyclopédies et livres scolaires. À partir de là, précisément vers 1886, on n’utilisait plus que des techniques mécaniques pour composer des textes, d’où la naissance de la linotype. Il s’agit d’une machine traditionnelle permettant la composition de texte à partir d’un seul bloc de plomb.

En 1900, les inventions chimiques et mécaniques ont encore connu un incroyable essor grâce à l’invention des techniques photomécaniques ou la photogravure. Ce procédé a très vite été remplacé par l’ impression offset entre 1960 et 1970.

Les différents types d’ impression moderne

  • L’ impression offset

L’offset fait partie des premières techniques d’impression moderne après l’invention de Gutenberg. Il a été découvert très tôt en 1876, avant son premier usage en 1960. Il est aujourd’hui réservé pour l’ impression en grande quantité pour une production de bonne qualité.

L’ impression offset, dont l’origine venait de l’idée de décalque, requiert une surface plane contrairement à la flexographie et l’héliogravure. Pour réaliser le travail, il faut également de l’eau et une matière grasse qui est l’encre.

La réalisation d’une impression offset

La surface plane utilisée en offset est une plaque métallique qui sera calée par une machine et sur laquelle on grave les fichiers d’ impression. Pour une impression en plusieurs couleurs, il faudra aussi plusieurs groupes de plaques, soit une plaque par couleur.

Après les plaques, on passe au mouillage. Réalisé à partir de rouleaux mouilleurs, il consiste à humidifier la plaque. Seule la partie non gravée de la zone du fichier sera mouillée.

Un groupe de rouleaux encreurs réalise avec des mouvements de va-et-vient l’encrage du support d’impression où seront réparties en couches fines les encres grasses et épaisses.

Avant la dernière étape, un blanchet en caoutchouc est utilisé pour inverser l’image sur le support. Ceci fonctionne tant sur un papier granuleux que sur un papier lisse.

Il existe deux types d’ impression offset. Il y a l’offset classique ou conventionnel et l’offset waterless qui, tel que son nom l’indique, utilise une couche de silicone à la place de l’eau. Ce dernier permet notamment de réaliser un encrage confort et précis. Il y a également l’offset à nappe, l’offset direct et l’offset feuille à feuille réel.

  • L’héliogravure

La technique d’héliogravure est une méthode née à partir des procédés de gravure en creux à partir duquel on grave une image photographique sur un cylindre de cuivre et gravé d’alvéoles. L’encre sera injectée sur le cylindre et sera transférée sur le support grâce à la pression.

L’héliogravure nécessite l’utilisation de plusieurs types d’encres. Certains sont faits à base d’eau, d’autres en solvants. Quel que soit son type, il faudrait toujours que ça soit le plus liquide possible.

Un des grands avantages de cette technique moderne est qu’elle permet la réalisation de longs triages avec une qualité irréprochable. La différence des couleurs est bien visible, ce qui est très avantageux pour l’impression de packaging.

  • La sérigraphie

Appelée aussi screen printing, la sérigraphie est un procédé d’impression réalisé à partir d’une technique de pochoir et dont l’origine est apparue en Chine.

La sérigraphie nécessite l’utilisation d’un écran sur lequel est tendu un tissu à mailles. Il peut être fait de nylon ou de soie. C’est sur cet écran que sera transférée l’image. Mais avant, il faudra d’abord masquer toutes les parties qui devront rester en blanc. L’encre ne pourra donc passer que sur les parties nues du support.

L’avantage de la sérigraphie est qu’elle ne se distingue d’aucun type de support, que ce soit du plastique, du bois, des tee-shirts même des bouteilles. Il ne faut pas oublier que plus l’encre est épaisse, plus les couleurs s’intensifient.

  • La flexographie

Tout comme en typographie, la flexographie requiert également une forme d’imprimante en relief appelé cliché. Très utilisée dans le secteur de l’emballage, elle est très prisée pour l’impression de papier, de carton plat ou ondulé.

Grâce à la flexographie, il est possible d’utiliser plusieurs couleurs avec des plaques de différents formats. L’épaisseur d’une plaque varie également en fonction du type de support à imprimer. Une plaque mince permet par exemple d’obtenir une impression d’excellente qualité.

  • L’impression laser

L’impression laser s’avère plus complexe par rapport à l’impression par jet d’encre qui consiste seulement à projeter de l’encre sur une zone dédiée d’un support.

Cette technique au laser est en fait basée sur l’électricité statique permettant de reproduire un texte de façon efficace et rapide. L’impression est réalisée grâce aux mouvements successifs de cylindres en métal. Ce sont ces derniers qui transféreront le toner à encre jusqu’au support, dont la feuille de papier.

Pour réaliser ce type d’impression dans les règles de l’art, il existe plusieurs étapes à respecter. Le premier étant la charge du tambour, puis la phase d’écriture. Il y a également la phase de développement, le transfert et le chauffage, et l’on termine avec la phase de nettoyage.

Si cette technique d’impression permet d’obtenir un rendu esthétique des documents imprimés, l’outil peut cependant se détériorer très vite sous le contact des poussières et des fibres. Un nettoyage régulier est donc nécessaire soit avec un chiffon humide mouillé, soit avec une lotion destinée pour le nettoyage d’imprimante. Un aspirateur permet d’aspirer les poussières qui y restent.